vendredi 11 décembre 2015

La colère du Général, ou la diatribe du grand Charles

La scène se passe au paradis.

Sur un petit nuage, Yvonne tricote, assise sur un pliant.
Elle voit arriver le général, titubant, la mine défaite, prêt à défaillir.
Après quelques pas, il s’effondre à ses côtés dans un fauteuil.

Yvonne :
Depuis que, de Saint Pierre vous eûtes permission
De retourner sur Terre ausculter la Nation,
Sur ce petit pliant j’attends votre venue...
Mais je lis dans vos yeux une déconvenue !
Parlez-moi sans tarder de celle qui toujours
Fut jadis avec moi l’objet de vos amours...

Le général :
Vous voulez dire France à qui j’ai voué ma vie,
Ne cachons point son nom ! Je vous sais gré, ma mie
(Malgré les embarras, les peines, les tracas
Qu’elle a pu vous donner et dont je fais grand cas !)
Pendant aussi longtemps de l’avoir tolérée.

Yvonne :
Eh bien ?

Le général :
Eh bien Madame, elle est défigurée !

Yvonne :
Charles, je compatis, c’est une peine extrême
De voir les traits meurtris d’une femme qu’on aime
Elle a vieilli sans doute...

Le général :
Oh, ce n’est pas cela !
Il m’en faudrait bien plus pour être en cet état.
Je ne m’attendais pas à la revoir pucelle !...
Mais on peut décliner… sans cesser d’être belle !
Si le corps en hiver n’est plus à son printemps
L’âme de l’être aimé sait résister au temps !

Yvonne :
C’est donc son âme ?

Le général :
Hélas ! Si je n’étais au ciel
Près de vous, à l’abri des chocs existentiels
Ce que j’ai vu m’aurait donné le coup de grâce !

Yvonne :
Mais qu’avez-vous donc vu ? Vos silences me glacent !

Le général :
France, mère des Arts, des Armes et des Lois...
Ô Dieu, l’étrange peine ! Et quel affreux émoi !
Quelle désillusion, quelle désespérance,
De revoir sa maîtresse en telle déshérence !

Yvonne :
Mais encore, précisez… je reste sur ma faim !
Vous me turlupinez ! Qu’avez-vous vu enfin ?

Le général :
J’ai vu, j’ai vu, Oh ciel ! J’ai vu... Comment vous dire...
Comment bien s’exprimer quand on a vu le pire ?
J’ai vu le Titanic s’abîmer dans les flots
Et son grand timonier repeindre les hublots !
J’ai vu un président, la cravate en goguette,
L’air niais, regard flou et la mine défaite,
Un casque sur le chef, juché sur un scooter !
(On avait dû lui dire : il faut sortir couvert !)
Vous voyez le tableau ! Oh, madame, j’ai honte
De certifier pour vrai tout ce que je raconte !
C’est la chienlit, vous dis-je et pas qu’en les faubourgs !
Comme ce fut le cas quand nous jouissions du jour
Mais dans le Saint des Saints, au cœur de l’État même
Où tout devrait baigner dans un accord extrême.
J’ai vu des gouvernants qui ne gouvernent rien…
Et un peuple hébété les traiter de vauriens !
J’ai vu des ministrons se tirer dans les pattes
Plus divisés entre eux que ne sont les Carpates !
J’ai vu, comme jadis, tous ces «politichiens»
Se disputer leur os, hargneux comme des chiens.
J’ai vu dans la maison où j’ai régné dix ans
Un orchestre amateur gratter ses instruments
Dans la cacophonie ! Et dans ce grand bazar
Le moindre palotin se prendre pour César :
L’un fraîchement nommé, jouant les petits saints,
S’exonérer d’impôts et trouver ça très bien !
L’autre, obscur conseiller, quérir à son de trompe
Un larbin stipendié pour lui cirer les pompes !
Geste surréaliste au temps qui fut le mien !
Mais j’allais oublier, et là, tenez-vous bien !
Pour couronner le tout, j’ai vu, (serrez les cuisses !)
Le gardien du budget planquer son fric en Suisse !

Yvonne :
N’êtes-vous point sévère avec ces jeunes gens
Tout fiers d’avoir acquis un certain entregent ?
Ces nouveaux Rastignac jadis vous faisaient rire
Et ne vous mettaient pas dans une telle ire !
Nous connûmes souvent et du temps de nos rois
Nombre de grands coquins qui s’exemptaient des lois
Et même pour certains sombraient dans la débauche !

Le général :
Mais aucun de ceux-là ne se disait de gauche !
Alors que ces pignoufs, sinistres polissons,
Se pavanent le jour en donnant des leçons !
Je me suis renseigné sur l’histoire récente
Pour comprendre un peu mieux ces façons indécentes,
Et qu’ai-je appris Grand Dieu ?... Mille calamités
Sur un gouvernement qui semble tout rater !
Depuis plus de deux ans, on s’agite, on spécule !
Ce qu’on avance un jour, ensuite on le recule,
Dans un rythme effréné qui donne le tournis…
Ça n’est plus du tango, c’est danse de Saint Guy !
Le peuple abasourdi par ces folles pratiques
Ne voit pour l’avenir que funestes musiques !
Il s’agite à son tour, ployant sous les impôts,
Résiste à tout diktat, discute à tout propos,
Tire à hue et à dia et renverse la table !

Yvonne :
Un peuple ingouverné devient ingouvernable !

Le général :
Je confirme et j’illustre, écoutez bien ceci,
C’est un tableau d’en bas que je vous fais ici :
A-t-on pris décision dans les formes légales
Que l’on voit illico se former des cabales !
L’un met un bonnet rouge et l’autre un bonnet vert
En prétendant agir au nom de l’Univers !
Quelques illuminés ou quelques fous furieux
Hurlent en vomissant des slogans injurieux,
Pillent les magasins, éructent, gesticulent,
Cassent trois abribus !... Et le pouvoir recule !!!

Yvonne :
Mais que fait la Police et que font les Gendarmes ?

Le général :
Le moins possible hélas ! Ils ont du vague à l’arme !
Car si par aventure on coffre un malfaisant
C’est la Garde des Sceaux qui porte les croissants !
Les socialos naïfs rêvent dans les nuages,
Se bercent d’illusions dans leurs lits d’enfants sages !
Confrontés au réel, ancrés dans le déni,
Ils sont tout étonnés quand ils tombent du nid !
Les jeunes snobinards, que bobos on appelle,
Vitupèrent la droite en faisant bien pis qu’elle !
Les tribuns de la plèbe agitent leurs grelots :
L’un veut saigner Neuilly pour nourrir le prolo,
L’autre clame à grands cris qu’il faudrait tout secouer
En virant les négros, les bicots, les niaquoués !
Et les deux réunis proposent des programmes
Qui traduisent à plat leur encéphalogramme.

Yvonne :
Mais où sont les anciens ? Gaullistes et Cocos !
Qui, eux, savaient pousser de grands cocoricos !

Le général :
Leur QG moscovite ayant pété les câbles,
Les Cocos d’autrefois sont quasi introuvables !

Yvonne :
Bonne nouvelle, au gué ! Tout espoir n’est pas mort !
Souvenez-vous du temps où ils étaient si forts !
Plus de Rouges enfin, en travers de la route !
Mais la race est teigneuse... il en reste, sans doute ?

Le général :
Oui, vous avez raison, ce sont de grands pervers...
Les derniers survivants se font repeindre en vert !
Quant à nos vieux amis gaullistes de baptême,
On fleurit leur logis, avec des chrysanthèmes...
C’est leurs petits-neveux qui piaillent à présent,
Et se bouffent le nez pour occuper leur temps !
L’un d’eux, le plus remuant, habile en artifices
Se débat aujourd’hui dans les Cours de Justice.
Je crains pour mon malheur, avoir œuvré en vain,
Mon costume est trop grand pour habiller ces nains !

Yvonne :
Oubliez tout ceci, laissons la politique
Qui vous fait enrager et tourner en bourrique.
Parlons d’autres sujets plus gais et plus légers,
Des lieux que j’ai connus... Paris a-t’il changé ?

Le général : (redevenant plus calme)
Heureusement, pas trop. On reconnaît la ville,
J’ai pu me promener jusqu’à St Louis en l’île.
Pompidou, un peu snob, pour marquer son séjour,
Fit une usine à gaz au quartier de Beaubourg.
Giscard n’a rien cassé… c’est déjà quelque chose !
Mitterrand l’a suivi tenant au poing sa rose !
Mais lui, plus mégalo, se croyant pharaon
S’est plu à imiter le roi Toutankhamon.
Il sema pyramide aux parterres du Louvre,
C’est l’Égypte à présent qu’en ces lieux on découvre !
Chirac, plus primitif, a voulu, quai Branly,
Honorer les Dogons, les Peuls, les Chamboulis
À leur art, dit premier, il a su rendre hommage,
Le monument s’efface au milieu des feuillages...
Je n’ai pas retrouvé les halles de Baltard
À leur place un chantier avait pris du retard.
Et quant à l’Élysée où vous fûtes naguère,
Ce n’est plus un palais… c’est une garçonnière !
J’ai même cru comprendre, en lisant leurs canards,
Que peu s’en est fallu qu’il fût un lupanar !


Yvonne :
Un lupanar ! Grands Dieux, comment est-ce possible ?
Vous me faites plonger dans un monde indicible,
Je ne puis y songer sans trembler de dégoût,
Notre chambre à coucher annexe au «one two two !»

Le général : (qui s’échauffera progressivement)
Oui, les mœurs d’aujourd’hui connaissent quelque audace,
La contrainte est bannie et la honte fugace !
Ce qu’on cachait jadis, on l’étale à présent,
L’inverti manifeste, et la lesbienne autant !
On divorce partout : mariage... anachronique !
Sauf pour certains homos qui, eux, le revendiquent !
La déviance est très mode et ne fait plus horreur,
On l’exhibe à tout vent, mieux que Légion d’Honneur :
Le travelo s’affiche, et le camé ne cesse
De réclamer sa dose au frais de la princesse !
Le moindre hurluberlu fait son intéressant,
Quitte à montrer son cul au regard des passants !...
À quand le zoophile, à quand le coprophage ?

Yvonne :
Du calme, mon ami, modérez cet orage !

Le général :
Mais, mon cœur, laissez-moi m’expliquer plus avant,
Et vous aurez la clé de cet emportement.
Si vous aviez pu voir, même de votre rive,
Ce qu’il m’est advenu juste avant que j’arrive,
Vous auriez, c’est bien sûr, eut le souffle coupé !
Je reprends mon discours, où je l’avais laissé :
Ayant à satiété subi les psychodrames
Des gauchos, des fachos et de tous ceux qui brament,
Avant de repartir, j’ai voulu, bon époux,
Me rendre chez Chaumet vous choisir un bijou
Sur la place Vendôme. Au pied de la colonne,
Que vis-je alors, Madame ? En cent, je vous le donne !
Le sommet, m’a-t-on dit, de l’art contemporain :
Un enculoir géant en guise de sapin !
Il m’a fallu trouver le salut dans la fuite
Pour ne pas m’exposer au viol d’un sodomite !
Afin qu’il me remonte aussitôt chez les miens,
J’ai convoqué presto mon bon ange gardien !
Et c’est ainsi tremblant, et d’horreur et de rage,
Que vous me revoyez en ces nobles parages.

 Yvonne :
Calmez-vous ! Les Français autrefois ont fait pis !
Et même en votre temps, vous fûtes déconfit
Par leur acrimonie et par leur inconstance,
N’ont-Ils pas, bien des fois, frôlé la décadence ?
Je me souviens d’un jour où, par eux excédé,
Vous les aviez traités, je crois, de bovidés ?

Le général :
C’est possible, en effet, dans un accès de doute
Où leur grande inertie entravait trop ma route !
Mais, Madame, aujourd’hui, ils ont fait bien plus fort !
Les Français sont des veaux, gouvernés par des porcs !

Yvonne :
Mais vous n’y pouvez rien ! Laissez à Dieu le père
Le soin de réprimer tous ces coléoptères !
C’est ainsi et c’est tout ! Le Français, français né,
Sera toujours paillard et indiscipliné,
Toujours libidineux, frondeur si nécessaire,
Arrogant, belliqueux et même téméraire,
Et cela en dépit de centaines de lois,
Car s’il n’est plus gaulliste… il demeure gaulois !

Le général : (se levant, plus détendu)
Oui, vous avez raison, j’ai tort, je m’obnubile
Et ne fais rien de mieux que m’échauffer la bile,
Laissons aux successeurs ce monde convulsif...
Et allons chez Malraux, prendre l’apéritif !

Ils sortent...

lundi 16 novembre 2015

Hommage à la France


Ci-dessous quelques images recueillies sur le net suite aux attentats du vendredi 13 novembre 2015.









































mardi 10 novembre 2015

Fruits et légumes


Les fruits et légumes peuplent vos petits plats depuis toujours, mais êtes-vous sûr de bien les connaître ? Certains ont des particularités plutôt étonnantes… Comme leur façon de pousser ! Voici les origines de ces aliments qui peuplent vos assiettes. 

1. Les choux de Bruxelles

Les choux de Bruxelles poussent en grappe le long d’une tige pouvant aller jusqu’à un mètre de longueur.

2. Les ananas

L’ananas ne pousse pas sur un arbre mais bien au sol, au sommet d’une courte plante qui ressemble un peu au Yucca.

3. Les cacahuètes

Les cacahuètes (ou arachides) poussent un peu comme des pommes de terre et doivent être arrachées des racines et de la terre pour être récoltées.

4. Les artichauts

Si cela peut paraître évident quand on y regarde de plus près, l’artichaut est en réalité la partie dure et extérieure des pétales d’une fleur de la même espèce que les chardons écossais.

5. Les grenades

La grenade pousse sur un grenadier, un arbre exotique cultivé depuis l’Antiquité !

6. Les asperges

L’asperge est un légume tout droit venu de la terre, un peu comme un zombie revenu d’entre les morts.

7. Les kiwis

Un kiwi pousse sur une plante qui ressemble beaucoup aux vignes… Il est d’ailleurs récolté en grappes, comme les raisins.

8. Les poireaux

Difficile à croire, mais le poireau a un autre aspect que celui qu’on connaît lorsqu’on va faire ses courses au magasin : la fleur que vous voyez ci-dessus est donc la fleur du poireau.

9. Les kakis

Le kaki pousse sur un grand arbre un peu décharné.

10. Le cacao

Le cacao est contenu dans les cosses, de grosses noix qui poussent sur le cacaoyer.

11. Le céleri

Le céleri donne également des fleurs, et ressemble à ça lorsqu’il n’est pas cueilli.

12. Le safran

Le safran est la poudre orangée issue des stigmates d’une variété de crocus, le crocus sativus.

13. Les betteraves

La betterave est une plante dont nous mangeons la racine, la partie qu’on ne voit pas lorsqu’elle est encore en train de pousser.

14. Les citrons

Pour ceux qui ne le savaient pas, les citrons poussent, comme les oranges, dans un arbre : le citronnier.

15. Les avocats

Tout comme les kakis, les avocats poussent dans un arbre appelé avocatier qui peut également être cultivé en pot si sa taille est assez petite.

16. La mâche

Cette salade que beaucoup consomment ne pousse pas comme une simple laitue : les feuilles sont parsemées un peu n’importe comment.

17. Les olives

Les olives poussent en grand nombre dans l’olivier, un arbre qu’on retrouve surtout dans les régions méditerranéennes comme le sud de la France, l’Italie ou encore la Grèce.

18. Les myrtilles

Comme les groseilles et le cassis, la myrtille pousse dans de petits buissons qui peuvent tout de même mesurer plus d’un mètre de hauteur.

19. Les pois chiches

Comme leur nom l’indique, les pois chiches sont très similaires aux petits pois dans leur façon de pousser : eux aussi sont protégés par une petite cosse qui contient les graines du légume.

20. Les melons

Les melons, à l’instar des pastèques et des potirons, poussent à même le sol.

21. Les bananes

Les bananes poussent en régime tout en haut des bananiers (qui ne sont techniquement pas des arbres mais de simples plantes).

22. Les brocolis

Le brocoli est également composé de petits bourgeons de fleurs.

23. Les clous de girofle

Un clou de girofle est en fait un bouton floral du giroflier que l’on fait ensuite sécher pour devenir ce qu’on appelle communément le clou de girofle.

24. Les câpres

Une câpre est en réalité un bourgeon de fleur du câprier qui ne s’est pas ouvert.

25. Les canneberges

Comme la myrtille, la canneberge pousse dans des petits buissons. Les cultivateurs la récoltent en inondant les marécages jusqu’à ce que les petites baies flottent.

26. Le poivre

Les baies du poivre poussent sur le poivrier qui ressemble à une sorte de vigne. Les baies sont d’ailleurs rassemblées en grappes, comme le raisin.

27. Le paprika

Le paprika est extrait des piments rouges séchés qui sont de la même famille que de simples poivrons.

28. Les noix de cajou

La noix de cajou est en réalité le noyau du fruit anacardier, qui ressemble à une grosse pomme toute rouge. Bizarrement, la noix est visible à l’extérieur du fruit et peut être extraite sans difficulté.